« Positive », ok c’est un terme tendance, et on comprend ce dont il s’agit (même si pas facile à appliquer tout le temps), mais « créative », de quoi s’agit-il ?
L’idée part du positionnement du parent en tant que chercheur inventeur. Parent chercheur car il doit avant tout observer puis émettre des hypothèses. Observer son enfant, c’est noter par exemple son rythme, les moments où il a faim, où il est fatigué, son état émotionnel en rapport avec ces besoins physiologiques, mais aussi à quoi est-il sensible, ce qui est important pour lui. Ecouter fait partie de la phase d’observation : écouter ses émotions, ressentis, son vécu, sa perception. Une écoute attentive et aimante. Et puis émettre des hypothèses sur ses ressentis et son comportement qui en résulte. Ces hypothèses seront validées ou non par l’enfant, qui sait mais qui n’a pas forcément les mots justes pour le dire. Parent inventeur car il doit trouver des solutions pour faire face aux difficultés rencontrées, innover au quotidien pour accompagner son enfant, l’aider à grandir. Une solution trouvée à un moment t ne sera peut-être pas appropriée plus tard, et donc il faut continuellement renouveler son stock d’idées. Mais s’entrainer à trouver des idées permet de développer ses compétences créatives.
La parentalité créative fait appel à cette capacité à sortir de nouvelles idées, à notre composante ludique. Et oui, quand on s’amuse, la joie l’emporte sur la fatigue et tout devient plus facile. Elle fait appel à notre capacité à penser en dehors des lignes établies par notre éducation. Elle ne propose pas d’outils à appliquer, plutôt de trouver les siens, ceux qui fonctionnent car ils sont faits avec authenticité. Et quand on est authentique, l’enfant se connecte à nous.
Un exemple ? Mon favori est le « resto les pieds dans l’eau ». Il s’agit de faire d’une pierre deux coups, le bain et le repas ensemble. Chez moi, cela se passe comme ça : une planche en travers de la baignoire pour poser le bol de coquillettes (menu spécial du resto), moi en chef cuisto et serveur avec une toque sur la tête, et les enfants dans la baignoire. Pas une coquillette ne tombe dans le bain, les enfants sont heureux, mangent rapidement, et ont pris leur bain. Top, non ? Un soir où tout le monde est fatigué, je vous assure que ça fait du bien ! J’ai pris cette idée dans un des PEPS magazines, mais elle m’a bien parlé et je l’ai adaptée.
Développer ma créativité m’a été d’une grande aide pour être dans la parentalité positive, bienveillante. Nous avons tous des ressources pour être ce parent bienveillant. Mais nous avons des parasites qui nous empêchent parfois d’accéder à ces ressources : la fatigue, le stress, les automatismes qui nous viennent de notre éducation, les émotions qu’on rebascule sur les autres. Un coup de pouce tel qu’échange d’astuces avec d’autres parents, participation à un atelier de parents, les pistes du PEPS magazine (magazine de la parentalité positive), permet d’amorcer le changement.
Alors, prêt à faire émerger votre créativité ?